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Log la renaissance du longboard

8 août 2025 par
Régis
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Quand on cause longboard de compèt’, c’est souvent chaud : y’a ceux qui kiffent le style old school, ceux qui préfèrent le moderne, et ceux qui restent un peu entre les deux, à juste profiter des vagues sans trop se prendre la tête. Ce débat, il date pas d’hier, depuis que le World Longboard Tour de l’ASP a débarqué à la fin des années 90, ça discute fort, les juges ont du mal à se mettre d’accord sur les critères, et ça râle dans tous les sens.

Au fil du temps, un mélange un peu bancal s’est imposé : 70% surf contemporain, 30% longboard à l’ancienne (tu sais, noseriding, drop knee cutback). Mais comme souvent avec les compromis, c’est un peu tiède et ça ne satisfait jamais complètement personne. Résultat ? Le championnat du monde de longboard pro a disparu, remplacé par un World Tour de Stand Up orienté vers l’avenir, tandis que les « événements spéciaux » dédiés au longboard tradi ont fait leur come-back, à l’image du fameux Vans Duct Tape Invitational, piloté par Joel Tudor, un vrai ambassadeur du style rétro.

De l’autre côté du globe, en Australie, ils ont choisi une autre voie. Leur championnat national a ajouté une catégorie spéciale « logging » — un vrai cadre officiel autorisé par la fédé locale. Ils ont pondu un règlement béton pour définir ce que doit être un longboard classique en compèt’, que ce soit en termes de pratique ou de matos. Le cœur du truc ? La planche doit mesurer au moins 9 pieds, mais la largeur se calcule autrement, avec une formule qui tient compte de la plus large partie de la planche plus des mesures spécifiques à 30 cm du nose et du tail, totalisant 47 pouces (119 cm). Résultat, la silhouette reste bien traditionnelle, avec des rails plutôt parallèles, pas trop pincés.

Côté équipement, c’est plutôt restrictif : un seul aileron type single-fin minimum 8 pouces, aucun edge agressif vers l’arrière, des rails profilés 50/50 ou 60/40, et un poids minimum de 6 kilos. Le leash ? Interdit, évidemment, respect de l’esprit old school oblige.

Sur la partie jugements, on fait dans la finesse : plus question juste de balancer la figure la plus technique. On veut voir du style, du flow, de la grâce, de la douceur, le tout saupoudré de moves classiques. La liste des tricks s’est adaptée avec des nouveautés bien dans le mood « logging » : les fameux hang five et hang ten se déclinent désormais en « extended » (pied qui dépasse plus loin sur le nose), et les pas à reculons, les take-off en fade, les stalls ou encore les soul archs comptent dans la note.

Le pari australien est malin car il colle parfaitement à ce qui agite la scène longboard actuelle. Un gros retour vers le style néo-rétro, qui fait vibrer autant les amateurs du lifestyle cool et de l’esprit old school que les compétiteurs pointus. Et comme une mini-industrie surfwear s’est montée autour de ce mélange de vintage et de modernité, tout indique que le longboard traditionnel est prêt à faire son grand come-back, à la fois sur les plages et dans les cœurs.

On trouve aussi plusieurs compétitions dédiées au Log en France tels que le Gwidel Log Fest organisé par l'association Cool Waves 56 qui à lieu tous les ans à Guidel en Avril / Mai. Le Good Rock Log Fest à Saint Malo organisé par le Zephyr Surf Shop, le Pokou Log Fest à Plouharnel.

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